Les Porteuses de lumière de crépuscule
……..2020….2022 – Espace Particulier d’Art Actuel
Petites lumières,
à peine visibles pour ceux qui peuvent (veulent) les voir
Petites lumières
à peine perceptibles d’un monde en cécité
Seul espoir
d’une période terrifiante….édifiante…d’un monde sans futur, sans avenir…presque sans présent
Où sommes nous ?
Qui sommes nous ?
Est-il encore possible de vivre et non survivre?
Veuves et Porteuses d’ombre 1984 – 2004
« Les Veuves » voilées / dé…voilées, mères, sœurs, filles, épouses ou fiancées
Témoins du non oubli et réservoirs de souffrances
Juste reflet d’une vie gâchée, elles nous accusent du désastre !
Elles portent en elles l’irrespect de ces sociétés qui de toute façon conduisent à la mort et à la destruction
Vêtues de noir, elles posent…elles se posent contre, s’opposent
”Les porteuses d’ombre”
sont irrévérencieuses de l’acceptation des humains et crient ”mort à la mort”
De 1985 à 2000… » Les Veuves » se présentent comme un pamphlet face à l’écroulement et à la destruction des espoirs, pour une chronique féroce…et esthétique. Face à la détresse, les veuves s’organisent dans l’ambiguïté, leur présentation joue sur la beauté du terrible et la fragilité de l’éphémère.
Fatia, Algérienne, mannequin, pose tout de noir vêtue dans des cimetières militaires.
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C’est en réponse aux événements que j’ai décidé d’approfondir ce travail en l’orientant plus sur les cimetières militaires des guerres passées, comme effet miroir du présent. Pour ce sujet d’actualité brûlante, j’utilise les moyens des reporters de guerre, photos et images multipliées … et mets en parallèle des tombes de l’armée coloniale et des cimetières du débarquement américain tous croyaient défendre les valeurs de la République, leurs familles et bien sur, leur vies.
Ici, tombes musulmanes et chrétiennes sont mêlées, tous défenseurs d’un monde » libre « soldats américains, français, tirailleurs sénégalais, harkis,…Tous « reposent » ensembles sous la terre, en ayant cru,… ou espéré, faire la dernière !
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Les photos des Veuves sont retravaillées à l’ordinateur vers une disparition volontaire du réel de la vie, des destructions partielles ou des rajouts et une mise en avant du vide. Puis tirées en labo photo pour jouer sur la révélation et devenir des photos autres. Seules restent » les porteuses d’ombre »
Ici le concept de mort rejoint celui de l’infini et la somme des cadavres d’hommes ordinaires ou extraordinaires n’est plus qu’un ramassis de vies de morts, hécatombes sans fin au milieu des tombes éventrées.
Les veuves pleurent des larmes de cris