Le livre à toujours eu beaucoup d’importance pour moi

en pension je dépensais mes économies pour acheter des lampes de poche

et lire sous mes draps après l’heure du coucher. 

 

2014 — -Conserve – Converse (exemplaire unique) – Festival ”un max de poésies”. Texte et photos imprimés sur calque, livre en plexiglas.

2010 — Je vous M…(mens) écriture manuscrite sur miroirs et masque respiratoire. Exemplaire unique  réalisé pour la galerie ”Pleine Page” Barjols 83.

2009 — Marcel Texte Martine Viala. Livre-vêtement, écriture manuscrite à l’encre de Chine et résine sur plastique et tissu lacéré. Exemplaire unique réalisé pour la galerie ”Pleine Page” Barjols 83.

2009 — Carnet de voyage en mallette : Mongolie Texte et dessins de Martine Viala. Exemplaire unique 16×18.

2008 — ZIP Texte Martine Viala. Livre mou, écriture manuscrite à la peinture à l’huile sur plastique 20×30. Exemplaire unique réalisé pour la galerie ”Pleine Page” Barjols 83.

2007 — la molécule Texte de Mireille Guillet. Bois, tubes en verre, perles de verre, mica, plastique 15x20cm. 7 exemplaires.

2007 — « Perles de pluie » livres sonores et sibyllins Livres sans texte. Plexiglas nacres pillées, perles de verre, résines, verre….multiples uniques, tailles variables – 19 exemplaires uniques.

2007 — Jeu du JE Boite en plexiglas contenant un livret de règles et 90 pièces de jeu en plexiglas écrites au cerné vitrail. 8×14  – exemplaire unique.

2007 — Origine des choses Texte de Claude BER. Plexiglas et livre mou sur plastique, écriture manuscrite à la peinture à l’huile. 20×30 – 5 exemplaires.

2007 — Oracles Textes de Kacendre. Ecriture manuscrite à la peinture à l’huile sur plexiglas, résine et verre. 7 multiples-uniques de tailles variables de 22 à 30cm.

2006 — Merveille de la guerre. Textes de Apollinaire, Hugo et Rimbaud. Technique mixte sur bois et marouflages Exemplaire unique 160×100

2006 — Haïku Textes de Issa Kobayashi, Ryôkan et Matsuo Basho exemplaire unique 60×19 bois, lavis à l’encre de Chine.

2006 — Noirceur de guerre Texte Martine Viala. Exemplaire unique, manuscrit sur bois, bas-reliefs en technique mixte sur bois et marouflage de papier de verre 57×50

2006 — Depuis six mille ans la guerre Texte de Victor Hugo (recueil : les chansons des rues et des bois) Livre en rouleaux de plastique à thermoformage, 70×30 Exemplaire unique.

2006 — Présent pour veuves de guerre Texte de Martine Viala. Montage en plexiglas et métal – exemplaire unique 40×20

2006 — Le territoire des mots de mort Texte de Martine Viala. Papier de verre marouflé sur bois, technique mixte Exemplaire unique 121×25

2005 — Fenêtres Livre objet texte Claude Ber (7 exemplaires)

Ne dites pas…dites… Textes Pierre Louïs, extraits (9 multiples-uniques).

« Morceaux choisis » Pierre Louïs, extraits du Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation (3×3 multiples-uniques)

Les Petits Poèmes Posthumes

                   – A Virginie livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Victoire livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Violaine livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Violette livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Valentine livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Véronique livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

                   – A Victorine livres « commémoratifs » textes Martine Viala (9 exemplaires)

2004 — Propagation livre d’artiste texte Martine Viala (7 exemplaires)

Mémoires mortes livre d’artiste texte Martine Viala (7 exemplaires)

1996 — « Textes choisis » Lewis Carroll, les aventures de Alice au pays des merveilles (Ex. unique)

1995 — « Textes choisis » Henri de Monfreid, le feu St Elme (exemplaire unique)

Les livres de la volière installation de 18 livres sculptures (exemplaires uniques)

1994 — Les réserves du négatif livre sculpture texte Jean-Jacques Viton (5 exemplaires)

1993 — Dans un autre monde, nous n’irons pas en voiture livre objet texte Liliane Giraudon (5 exemplaires).

 

 

Livres d’artiste édités

 

Textes de Martine Viala

2014 — Mémoires mortes – Imprimé sur calque, 2 encres de Chine en surimpression par Martine Viala. Edition du CERCA   Tirage : 100 exemplaires   ISBN – 978-2-9536191-2-6

2014 — Propagation – Imprimé sur calque, 2 encres de Chine par Martine Viala. Edition du CERCA  Tirage : 100 exemplaires   ISBN – 978-2-9536191-3-3

 

 

 « Donner à lire, donner à voir, donner à toucher » pour des « écrits plastiques »

 

Le livre à toujours eu beaucoup d’importance pour moi, en pension je dépensais mes économies pour acheter des lampes de poche et lire sous mes draps après l’heure du coucher. Mes parents, antiquaires, avaient une bibliothèque de « beaux » livres, dont beaucoup étaient écrits en français ancien. C’est dans le texte que j’ai découvert les classiques, le théâtre, puis la poésie.

C’est là aussi, que j’ai pris conscience de l’importance du contact physique, charnel, avec l’objet livre, la plupart étaient en cuir, dorés à l’or fin.

De fait, j’ai toujours mené en parallèle un travail d’écriture poétique et mon travail d’art plastique.

Je suis une plasticienne qui écrit, pas une écrivaine, pour les livres d’artiste je préfère travailler avec des écrivains, le plus souvent contemporains. (Liliane Giraudon, J-Jacques Viton, Claude Ber, Mireille Guillet, Kacendre,….seuls 8 titres de moi sur les 50 déjà réalisés.)

Le livre d’artiste est avant tout une rencontre entre deux créations différentes qui vont s’échanger et se répondre : tantôt la plastique découle du texte, tantôt le texte répond à une image déjà construite,… parfois deux personnes se rencontrent et souhaitent réaliser ensemble.

Dès 1987 création de couvertures de livres et de revues, mais c’est par une rencontre, en 1993, que je me lance et depuis réalise les livres de la conception à la fabrication.

 

Le choix de supports non traditionnels, des formats (du livre minuscule qui tient dans la main au gigantisme du livre pénétrable – 100m²) et de l’écriture manuscrite ou imprimée, sont des volontés de sens, pour un indispensable échange entre la plastique contemporaine et des textes parfois anciens.

Le travail des livres d’artiste, livres « objet » et livres « sculpture »… joue sur un assemblage de matières, signifiantes avec les coordonnées extérieures de l’écrivain et les éléments intérieurs de la plasticienne, pour dépasser les limites traditionnelles du livre vers une œuvre individuelle commune.

Depuis 2004 je crée en priorité des livres transparents, ce choix de support est un pari difficile, mais indispensable accord avec le travail d’art plastique, pour rester dans un ensemble cohérent en liaison avec ma quête personnelle et les thèmes traités.

Depuis 2010 le support miroir répond aux transparences de même que la mise en place de livres d’artiste « numériques » questionne cette modernité.

Les livres sont entièrement réalisés par l’artiste de la conception à la fabrication

De Livres d’artiste de Martine Viala

« C’est par ses recherches sur les territoires du noir, du vide et du plein réunis, le « territoire de la limite”, lieu de toutes les peurs mais aussi de tous les possibles, ”lieux de l’Entre” que Martine Viala est venue au livre.

L’artiste donne à voir, sous la forme qu’elle choisit, crée et impose une double lecture du texte original, proposant une abstraction de la forme des mots. » (Mme Frédérique Verlinden – conservateur du musée Départemental à Gap)

De Livres d’artiste de Martine Viala

 

 

 

 

Chaque image présentée porte une histoire cachée

Chaque individu donne l’image d’un présent construit de secrets personnels

L’artiste est révélateur d’invisible

 

Les premières années et le début des années 80

Tout commence dans les années 70 : le travail est en noir et blanc avec un reflex Canon d’occasion.

Tirage par mes soins dans mon petit labo avec choix de » non retouche ». Dans les photos, le travail à la prise de vue et le sens sont déjà prioritaires à la technique.

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Les années 80…2000… : Les Veuves

Pour les photos des « Veuves » Fatia sera mon modèle durant 7 ans, prises de vues dans les cimetières militaires, ou les forêts juste après les incendies.

Très vite vient l’envie de jouer avec les tirages et même de rajouter : des défauts, des retouches, des choses signifiantes…significatives pour des photos « plus construites ». Les tirages sur papier très brillant privilégient le côté dérisoire de la guerre pour un effet pamphlétaire.

Puis d’annuler la profondeur de champ vers un aplatissement de l’image en accord avec le thème : ni profondeur, ni ouverture, ni perspectives.

J’interviens en « peinture retouche » à la gouache puis avec des « trucages » à la photocopieuse (dès 1985 et en acquière une pour l’atelier).

L’arrivée de l’ordinateur permettra de nouvelles possibilités vers une destruction partielle de l’image qui renforce encore les désastres de la guerre. (Abandon des tirages au profit d’un labo pro).

En parallèle le besoin de séries et de multiplication s’impose pour réaliser des mises en situations, des « atmosphères » des « ambiances » qui rejoignent les recherches plastiques du moment sur la mort et le passage et lient mes 2 supports de création : matière-volume et photo-installation pour dire ou faire dire…mais sans réaliser ni reportage, ni documentaire…et dépasser les à priori du réel pour proposer un réel autre.

1994 : Les Veuves sont reprises et travaillées avec les nouvelles techniques pour devenir « les porteuses d’ombre » et « les larmes des Veuves » (installées au musée départemental à Gap en 2004). 

Le multiple renforce la critique de la « mort inutile » face à une société où l’humain perd de plus en plus la priorité.

La transparence devient signifiante mais complique techniquement les réalisations.

Les photos sont multipliées, plastifiées ou non pour être présentées en installations dans les galeries ou les musées.

Jusque en 2004 je privilégie le noir et blanc qui semblait plus poétique, plus artistique, plus signifiant pour ces travaux créant une ambiance particulière de la réalité.

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Années 2000…et aujourd’hui

Les expositions d’art plastique se multiplient, achat « à reculons » d’un compact numérique pour les archivages et les books : c’est une révélation de possibilités de jeux de couleurs et de potentialités.Le numérique permet d’entrer dans une autre approche de la photo et de créer plus encore mes univers en relation avec la rémanence comme « au-delà « de la réalité. Je retrouve le plaisir des réalisations vidéo des années 80 et du dépassement de la réalité pour donner à voir une réalité autre : la couleur s’impose, l’avant cliché devient le moment le plus important du travail.

Le thème du passage (qui n’a jamais quitté les recherches) me conduit à me centrer dans l’espace et le travail artistique : 1er autoportraits détournés, transformés à photoshop, présentés lors de l’exposition « portraits du Je » au musée départemental à Gap, en 2006.

Le plexiglas est signifiant du travail plastique et récurrent dans les réalisations depuis 1983 : les tirages seront donc sur plexi brillant pour renforcer la signification et la liaison avec les œuvres plastiques.

Dans ce travail, encore plus qu’avant, les choix des prises de vue, des cadrages…tiennent compte des interventions numériques à venir, rien n’est laissé au hasard…ou si peu. Tout est préparé, comme pour un tournage de film pour réfléchir les dualités de l’artiste femme que je suis.

Mais, le travail technique s’approche trop de la peinture numérique, je cherche des représentations plus proches du réel pour les photographies.

 

Début de 2 grandes séries d’autoportraits (toujours en cours) « Ombres » et « Reflets »

L’ombre est considérée, symboliquement, comme chargée de toute l’essence subtile du corps, comme une seconde nature, souvent liée à la mort et au passage. Elle resterait en lien fantomatique avec les vivants et questionne sur l’invisible. L’ombre portée propose la dualité par projection du moi.

Le reflet est un « écho d’image » perverti, déformé en liaison avec l’espace-temps et questionne le dépassement possible des apparences.

Le reflet présente ce qui persiste, ce qui reste en mémoire, la rémanence. Les images d’avant, latentes sur leur support ne se révélaient qu’au tirage en chambre noire. Aujourd’hui le numérique permet des « tirages virtuels » pour des photos « réelles ». Ces photos ne sont pas ou peu retouchées, en parallèle avec le travail vidéo. Le flou, la netteté, le besoin de précision technique et de réglages…imposent un retour au reflex, (Canon numérique).

 

Les photos sont travaillées et préparées :  

     – pour des tirages glacés et ultra brillants sur plexiglas ou miroirs pour la série « Reflets ». 

     – pour des vidéo-projections, mises en situation de photos en très grands formats

       organisées et pensées pour restituer la lumière des effets de l’ordinateur.

     – pour des présentations en « cadres – écrans » (écrans d’un mètre minimum – résolution 1920 x  1080)   

Une partie des séries  « anamorphoses illusoires » et « ombres portées »   est présentée sur le web.

La série « Lumières d’ombres » est une partie importante de l’installation « Révélation » présentée en 2012 au musée départemental à Gap.

 

La performance et la vidéo (mise en sommeil depuis la fin des années 80) accompagnent ces recherches. Les performances sont auto-filmées et les films réalisés directement par l’artiste sont montés sans trucages : tout se passe lors des prises de vues directes, réglées par des jeux de miroirs déformants pour le Reflet.